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DÉCLARATION DES REVENUS FONCIERS

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L’immeuble doit être affecté à l’habitation. Le propriétaire doit

s’engager à louer les locaux nus, dans les douze mois de l’achève-

ment des travaux de restauration immobilière, à usage de rési-

dence principale du locataire, pendant 6 ans.

Les recettes de ces immeubles sont déterminées dans les condi-

tions de droit commun.

En revanche, vous pouvez déduire deux types de charges : les

charges admises en application des règles de droit commun en

matière de revenus fonciers et les charges admises uniquement

dans le cadre d’une opération de restauration immobilière.

Charges déductibles de droit commun

Les frais déduits doivent être engagés en vue de l’acquisition ou

de la conservation d’un revenu foncier imposable. Il en est ainsi

notamment des dépenses de réparation et d’entretien

(a du 1° du I

de l’article 31 du CGI),

des dépenses d’amélioration afférentes à des

locaux d’habitation, à l’exclusion des frais correspondant à des

travaux de construction, de reconstruction ou d’agrandissement

(b du 1° du I de l’article 31 du CGI).

Charges déductibles dans le cadre d’une opération

de restauration immobilière

Dépenses de démolition

Les travaux de démolition sont admis en déduction des revenus

fonciers s’ils remplissent les conditions suivantes :

– ils sont effectués dans un secteur sauvegardé, dans une zone de

protection du patrimoine architectural, urbain et paysager

(ZPPAUP) ou, jusqu’au 31.12.1997, dans un périmètre de restaura-

tion immobilière (PRI) créé avant le 1.1.1995 ;

– dans les secteurs sauvegardés, ils sont prévus par le plan perma-

nent de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) s’il a été rendu

public au moment de la réalisation des dépenses. Dans le cas

contraire, ainsi que dans les ZPPAUP et PRI, ils sont prévus par la

déclaration d’utilité publique (DUP) des travaux de restauration

immobilière ;

– ils sont imposés par l’autorité qui délivre le permis de construire:

• dans un secteur sauvegardé, la délivrance même d’un permis de

construire ou d’une autorisation de travaux (dès lors qu’ils ne

ressortissent pas du permis de construire) vaut autorisation de

procéder aux travaux de démolition prévus par le PSMV;

• dans les ZPPAUP et les PRI, le permis de démolir ou le permis de

construire avec obligation de démolir en conformité avec les pres-

criptions de la DUP sont accordés dans les conditions de droit

commun.

Lorsque ces conditions sont remplies, les travaux de démolition,

intérieure ou extérieure, sont admis en déduction des revenus

fonciers et créent le cas échéant un déficit imputable sur le revenu

global.

Frais d’adhésion à des associations foncières urbaines

Dans le cas où l’opération est menée par un ensemble de proprié-

taires groupés en association foncière urbaine (AFU), les frais

d’adhésion à cette association, qu’il s’agisse d’une association

libre ou autorisée, sont déductibles dès lors qu’ils ont été exposés

dans le cadre d’une opération de restauration immobilière décla-

rée d’utilité publique (ou s’inscrivant dans le cadre d’un PSMV

approuvé) et que les dépenses qui affectent l’immeuble sont

elles-mêmes éligibles au régime dérogatoire.

Travaux de reconstitution de toiture ou de murs extérieurs d’im-

meubles existants

Par exception au principe selon lequel les frais correspondant à

des travaux de construction ou de reconstruction ne sont pas

déductibles, ces frais sont admis sous trois conditions :

– ils sont rendus nécessaires par les travaux de démolition admis

en déduction ;

– ils portent sur des immeubles existant au début de l’opération,

c’est-à-dire à la date de réalisation des travaux ;

– ils doivent être expressément prévus par le plan de sauvegarde

et de mise en valeur (s’agissant des immeubles situés en secteur

sauvegardé) ou par la déclaration d’utilité publique (s’agissant des

immeubles situés en ZPPAUP).

Travaux de transformation en logement de tout ou partie

d’un immeuble.

Il s’agit des travaux effectués sur des immeubles à usage d’habi-

tation et ayant pour objet de rendre habitables des combles,

greniers, parties communes avec éventuellement d’une restructu-

ration des volumes telles que la création de mezzanines. Il est

toutefois rappelé que la transformation en logements de locaux

affectés précédemment à un autre usage que l’habitation (locaux

commerciaux ou professionnels) n’ouvre pas droit au bénéfice du

dispositif dérogatoire

Ancien Malraux

.

Ces travaux ne doivent pas avoir pour effet d’augmenter le volume

bâti existant de l’immeuble ni d’en modifier les contours. Ils

peuvent toutefois en accroître la surface habitable.

En outre, la conservation du volume bâti de l’immeuble existant

doit être conforme au plan de sauvegarde et de mise en valeur ou

à la déclaration d’utilité publique.

Réduction d’impôt sur le revenu (dispositif

Malraux

)

Demande de permis de construire ou déclaration

de travaux déposée à compter du 1.1.2009

(BOI-IR-RICI-200)

Pour les demandes de permis de construire ou déclarations de

travaux déposées à compter du 1.1.2009, le dispositif

Malraux

prend la forme d’une réduction d’impôt sur le revenu prévue par

l'article 199 tervicies du CGI

(voir p. 221)

.

À NOTER

Si vous bénéficiez de la réduction d’impôt

Malraux

, les dépenses

éligibles à cet avantage fiscal ne peuvent faire l’objet d’aucune

déduction pour la détermination des revenus fonciers. Mais vous

pouvez choisir de ne pas bénéficier de la réduction d’impôt

Malraux

et déduire de vos autres revenus fonciers les dépenses de

travaux de restauration déductibles selon les règles de droit

commun. Dans ce cas, l’imputation du déficit foncier éventuel sur

le revenu global de l’année est limitée à 10700€, l’excédent étant

imputable sur les revenus fonciers des dix années suivantes.

Toutefois, si le contribuable renonce au bénéfice de la réduction

d’impôt

Malraux,

les travaux réalisés dans le cadre d’un contrat de

vente d'immeuble à rénover (VIR) conservent leur traitement fiscal

de droit commun au regard des revenus fonciers et, à ce titre, ne

sont pas déductibles pour la détermination des revenus fonciers.