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DÉCLARATION DES REVENUS FONCIERS

305

L’immeuble procure des recettes

et est occupé en partie par son propriétaire

(BOI-RFPI-SPEC-30-20-30)

Les charges foncières comprennent :

– la totalité des charges résultant de l’ouverture au public ;

– la totalité des primes d’assurance payées en 2017 ;

– la totalité des charges foncières suivantes : cotisations de strict

entretien versées à l’administration des affaires culturelles, parti-

cipations à des travaux exécutés par cette administration, travaux

ouvrant droit à subventions, celles-ci devant être ajoutées aux

recettes de l’année au cours de laquelle elles ont été perçues ;

– la fraction des autres charges foncières correspondant aux locaux

ouverts au public (cette fraction peut être évaluée forfaitairement

à 75% du total de ces charges).

Le quart restant (25%) est déductible du revenu global en totalité

pour les immeubles classés ou inscrits à l’inventaire supplémentaire

et pour 50% de cette fraction (soit 12,50% de la dépense totale) si

les immeubles ont reçu un agrément ministériel.

Les propriétaires doivent joindre à leur déclaration une note indi-

quant, d’une part, le montant total de chacune des catégories de

dépenses dont la déduction est demandée et, d’autre part, la répar-

tition de ces dépenses entre le revenu foncier et le revenu global.

Pour les immeubles non agréés labellisés “Fondation du patri-

moine”, les dépenses de travaux de réparation et d’entretien ne

sont pas déductibles en totalité du revenu foncier. Elles doivent

être ventilées entre le revenu foncier et le revenu global selon un

prorata établi en fonction de la surface des locaux. Les dépenses

de travaux de réparation et d’entretien se rapportant à la partie de

l’immeuble dont le propriétaire se réserve la disposition sont

imputables sur le revenu global dans les mêmes conditions et

limites que celles relatives à un immeuble ne procurant aucun

revenu à son propriétaire.

Dépenses spécifiques aux monuments historiques

Les primes d’assurance et les frais de promotion et de publicité

afférents aux monuments historiques ouverts au public, qui

procurent des recettes imposables dans la catégorie des revenus

fonciers, sont déductibles pour leur montant réel.

Les frais de promotion et de publicité s’entendent notamment :

– des frais d’édition de dépliants publicitaires et d’achat d’espaces

publicitaires ;

– des frais relatifs aux prospections promotionnelles tels les

contacts avec les agences de voyages ou les frais de réception et

de tournées promotionnelles ;

– le cas échéant, les rémunérations versées à un salarié affecté à

la promotion du monument au titre de son activité promotionnelle

et les charges sociales correspondantes.

Les primes d’assurance afférentes à un monument historique qui

procure des revenus fonciers (immeubles donnés en location ou

immeubles qui donnent lieu à la perception de droits d’entrée)

sont intégralement déductibles, y compris en cas d’occupation

partielle des locaux par le propriétaire.

Les primes d’assurances afférentes aux objets classés ou inscrits à

l’inventaire supplémentaire sont également déductibles, à la

condition qu’ils soient exposés au public dans un immeuble histo-

rique auquel ils sont attachés à perpétuelle demeure au sens de

l’article 525 du code civil.

Déficit

Le déficit foncier provenant des immeubles classés monuments

historiques ou assimilés est, après compensation éventuelle avec

les revenus nets des autres immeubles que vous possédez, impu-

table sans limitation sur votre revenu global.

À NOTER

Les charges foncières mentionnées aux a bis, a quater et c à e bis

du 1° du I de l’article 31 du CGI (primes d’assurance, frais

d’administration et de gestion, provisions pour charges de

copropriété et intérêts d’emprunt) dont l’échéance intervient en

2018 ne sont déductibles que pour la détermination du revenu net

foncier imposable de l’année 2018 même si leur paiement est

intervenu en 2017.

Cette règle est également applicable pour les propriétaires de

monuments historiques admis à déduire les charges foncières de

leur revenu global.

IMMEUBLES POSSÉDÉS EN NUE-PROPRIÉTÉ

(BOI-RFPI-BASE-30-20-20)

Si vous effectuez des dépenses de grosses réparations au sens de

l’article 605 du code civil sur des immeubles que vous détenez en

nue-propriété, vous pouvez :

– soit prendre en compte ces dépenses pour la détermination de vos

revenus fonciers dans les conditions de droit commun, à la condition

que l’immeuble soit affecté à la location à titre onéreux dans des

conditions normales et que le revenu correspondant soit imposé au

nom de l’usufruitier dans la catégorie des revenus fonciers.

La fraction du déficit résultant de l’ensemble des charges (y compris

les travaux de grosses réparations), à l’exclusion des intérêts d’em-

prunt, est imputable sur le revenu global dans la limite de 10700€.

Le surplus ainsi que la fraction issue des intérêts d’emprunt sont

reportables et imputables sur les revenus fonciers des 10 années

suivantes;

– soit opter pour la prise en compte de ces dépenses sous la forme

d’une déduction de charges sur le revenu global, que l’immeuble

soit ou non donné en location, sous réserve que le démembre-

ment du droit de propriété résulte d’une succession ou d’une

donation entre vifs, effectuée sans charge ni condition et consen-

tie entre parents jusqu’au quatrième degré inclusivement.

Cette déduction ne s’applique plus aux dépenses supportées par

les nus-propriétaires à compter du 1.1.2017, à l’exception de

celles pour lesquelles le contribuable justifie de l’acceptation d’un

devis et du versement d’un acompte avant cette date.

Si vous optez pour la déduction des charges sur le revenu global,

vous ne devez pas mentionner les charges correspondantes sur votre

déclaration de revenus fonciers. Cette option, irrévocable, est exer-

cée par immeuble. Indiquez case 6CB de votre

2042 C

les seules

dépenses de grosses réparations. Les autres dépenses, notamment

les intérêts d’emprunt, n’ouvrent pas droit à ce régime.

La déduction sur le revenu global est limitée à 25000€ par an. La

fraction des dépenses qui excède cette limite est reportable sur les

10 années suivantes, toujours dans la limite annuelle de 25000€.

Cas particulier :

intérêts d’emprunt supportés par le nu-proprié-

taire de logements dont l’usufruit appartient à un bailleur social

(

usufruit locatif social

).