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304

– DÉCLARATION DES REVENUS FONCIERS

MONUMENTS HISTORIQUES

(CGI, art. 156-II-1°

ter et

156 bis; BOI-RFPI-SPEC-30;

PF 1691)

Depuis l'imposition des revenus de l'année 2015, seuls les

immeubles classés ou inscrits au titre des monuments historiques

et les immeubles ayant reçu le label “Fondation du patrimoine”

sur avis favorable du service départemental de l'architecture et du

patrimoine (SDAP) peuvent bénéficier des modalités dérogatoires

de prise en compte des charges foncières

(loi n

o

2013

-1278 du

29.12.

2013

de finances pour 2014).

S'agissant des immeubles faisant partie du patrimoine national

agréés par le ministère chargé du Budget, seuls ceux qui ont reçu

l'agrément avant le 1.1.2014 et ceux pour lesquels la demande

d'agrément a été déposée avant cette date, bénéficient encore, à

titre transitoire, de ces modalités jusqu'au terme de chaque agré-

ment délivré.

Depuis l’imposition des revenus de 2009, le régime dérogatoire

d’imputation sur le revenu global du déficit foncier afférent aux

monuments historiques et assimilés est subordonné à trois

conditions :

– l’engagement de conserver la propriété de l’immeuble concerné

pendant au moins 15 ans à compter de son acquisition, y compris

lorsque celle-ci est antérieure au 1.1.2009 ;

– la détention directe de l’immeuble pour les immeubles acquis à

compter du 1.1.2009, sauf s’il est détenu par l’intermédiaire d’une

société civile non soumise à l’impôt sur les sociétés :

• soit ayant obtenu un agrément délivré par le ministre chargé du

budget après avis du ministre chargé de la culture (si le recours à

un tel mode de détention est justifié par l’intérêt patrimonial du

monument et l’importance des charges relatives à son entretien)

ou lorsque le monument a fait l’objet d’un arrêté de classement,

en tout ou en partie, au titre des monuments historiques (pour les

demandes d’agrément déposées à compter du 1.1.2015) ou d’un

arrêté d’inscription à l’inventaire supplémentaire (pour les

demandes déposées à compter du 1.1.2016), au moins douze

mois avant la demande d’agrément et est affecté à l’habitation

pour au moins 75% de ses surfaces habitables ;

• soit lorsque le monument a fait l'objet d'un arrêté de classement

en tout ou en partie au titre des monuments historiques et est

affecté au minimum pendant quinze années à un espace culturel

non commercial et ouvert au public ;

• soit dont les associés sont membres d’une même famille ;

– l’absence de mise en copropriété de l’immeuble pour les

immeubles ayant fait l’objet d’une division à compter du 1.1.2009,

sauf si cette division fait l’objet d’un agrément délivré par le

ministre chargé du budget, après avis du ministre chargé de la

culture, lorsque l’intérêt patrimonial du monument et l’impor-

tance des charges relatives à son entretien le justifient ou lorsque

le monument a fait l’objet d’un arrêté de classement, en tout ou

en partie, au titre des monuments historiques (pour les demandes

d’agrément déposées à compter du 1.1.2015) ou d’un arrêté

d’inscription à l’inventaire supplémentaire (pour les demandes

déposées à compter du 1.1.2016) au moins douze mois avant la

demande d’agrément et est affecté, dans les deux ans qui suivent

cette demande, à l’habitation pour au moins 75% de ses surfaces

habitables.

L’immeuble ne procure aucune recette

(BOI-RFPI-SPEC-30-20-20)

Immeubles classés monuments historiques ou inscrits à l’inven-

taire supplémentaire ou ayant reçu un agrément ministériel

Lorsque l’immeuble ne procure aucune recette imposable

(immeuble qui n’est pas ouvert au public ou qui est ouvert gratui-

tement au public), vous ne devez pas mentionner les charges

correspondantes sur votre déclaration de revenus fonciers. Cepen-

dant, ces charges sont déductibles de votre revenu global. Indi-

quez case 6DD, page 4 de votre

2042

 :

– la totalité des cotisations de strict entretien versées à l’adminis-

tration des affaires culturelles et des participations à des travaux

exécutés par cette administration ;

– la totalité du montant des travaux subventionnés diminué d’un

abattement dont le taux est égal à celui de la subvention ;

– la totalité des primes d’assurance afférentes au monument histo-

rique même lorsque l’immeuble n’est pas ouvert au public (à ce titre,

les primes d’assurance “habitation” sont notamment déductibles);

– les autres charges foncières à hauteur :

• du montant total si l’immeuble classé ou inscrit est ouvert au

public ;

• et pour 50% de leur montant si l’immeuble classé ou inscrit est

fermé au public ou si l’immeuble est agréé et ouvert au public.

À NOTER

Sont considérés comme ouverts au public, les immeubles

historiques que le public est admis à visiter au moins :

– soit cinquante jours par an, dont vingt-cinq jours fériés, au cours

des mois d’avril à septembre inclus ;

– soit quarante jours pendant les mois de juillet, août et septembre.

Immeubles non agréés labellisés “Fondation du patrimoine”

Seules les charges correspondant aux travaux de réparation et

d’entretien sont déductibles. Elles doivent être portées case 6DD

de votre déclaration des revenus

2042

. Elles sont déductibles de

votre revenu global pour 50% de leur montant. Cette déduction

est toutefois portée à 100% lorsque les travaux sont subvention-

nés à hauteur de 20% au moins de leur montant. Ces pourcen-

tages de déduction s’appliquent à la seule fraction des travaux

non couverte par une subvention.

L’immeuble procure des recettes

et n’est pas occupé par son propriétaire

(BOI-RFPI-SPEC-30-20-10

)

La totalité des charges foncières s’impute sur le montant des

recettes perçues (loyers, droits d’entrée).

Les charges foncières comprennent notamment :

– les travaux ouvrant droit à une subvention, celle-ci devant être

ajoutée aux recettes de l’année au cours de laquelle elle a été

perçue ;

– les cotisations de strict entretien versées à l’administration des

affaires culturelles et les participations à des travaux exécutés par

cette administration ;

– éventuellement les charges résultant de l’ouverture au public.

Les propriétaires percevant un droit de visite peuvent déduire du

montant brut des recettes, sans justification, au titre des frais

occasionnés par l’ouverture au public, un abattement de 1 525 €

ou 2 290 € si l’immeuble comprend un parc ou jardin ouvert au

public. De ce résultat, les propriétaires peuvent retrancher éven-

tuellement les autres charges de la propriété.