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LA COTISATION FONCIÈRE DES ENTREPRISES

Établissements situés dans un QPV

(art. 1466 A-I du

CGI

;

BOI-IF-CFE-10-30-50-10 )

L’article

1466 A-I du CGI

prévoit

une exonération facultative

temporaire

de CFE en faveur des créations et extensions

d’établissements réalisées depuis le 1

er

janvier 2015, dans

les QPV définis à

5 de la loi n° 2014-173 du 21

février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion

urbaine

.

Pour mémoire, pour les création et extensions jusqu'au

31 décembre 2014, l'exonération était prévue dans les

ZUS qui sont définies au

3 de l'article 42 de la loi n° 95-

115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et

le développement du territoire

et caractérisées par la

présence de grands ensembles ou de quartiers d’habitat

dégradé, et par un déséquilibre entre l’habitat et l’emploi.

L’exonération n’est applicable qu’aux établissements qui

emploient moins de 150 salariés, au cours de l’année de

référence quelle que soit leur activité (industrielle,

commerciale, artisanale, non commerciale ou prestation

de service).

Le nombre de salariés à retenir est le nombre total de

salariés de l’établissement quelle que soit leur qualification

ou leur affectation (handicapés, apprentis). Les personnes

employées à temps complet durant la période de référence

comptent chacune pour une unité.

Les salariés à temps partiel, saisonniers, les salariés

embauchés ou débauchés au cours de cette période, les

salariés employés de manière intermittente sont retenus à

concurrence de leur durée de travail effective durant la

période.

L’établissement doit, pour bénéficier de l’exonération,

dépendre d’une entreprise qui remplit de manière

cumulative les conditions suivantes :

l’entreprise doit employer moins de 250 salariés au cours

de la période de référence ;

l’entreprise doit avoir réalisé un chiffre d’affaires inférieur

ou égal à 50 millions d’euros ou disposer d’un total de bilan

inférieur ou égal à 43 millions d’euros au cours de la

période de référence ;

son capital ou ses droits de vote ne doivent pas être

détenus, directement ou indirectement, à hauteur de 25 %

ou plus par une ou plusieurs entreprises ne répondant pas

aux conditions d’effectif, de chiffre d’affaires ou de total de

bilan précitées.

Lorsqu’au cours de la période de référence, une entreprise

cesse de respecter les conditions ci-dessus, l’exonération

cesse de s’appliquer à compter du 1

er

janvier de la

deuxième année suivant le non-respect des conditions sans

que l’exonération acquise au titre des années antérieures

ne soit remise en cause. Il en est de même lorsqu’au cours

d’une année le nombre de salariés devient supérieur ou

égal au plafond au niveau de l’établissement. Cependant, si

par la suite l'entreprise remplit à nouveau les conditions

requises et qu'elle réalise une extension, elle peut

bénéficier d'une nouvelle période d'exonération. En cas de

création d'établissement, si les conditions d'exonération ne

sont pas remplies dès l'année de la création, aucune

période d'exonération ne peut débuter au titre de cette

opération.

La délibération fixe le taux de l’exonération (c’est-à-dire la

proportion des bases exonérées), sa durée, qui ne peut pas

être supérieure à 5 ans, et les QPV concernés. Le taux

peut être différent selon la nature des opérations mais doit

être le même pour toutes les opérations de même nature.

L’exonération ne concerne ni la taxe pour frais de

chambres de commerce et d’industrie, ni la taxe pour

frais de chambres de métiers et de l’artisanat. Elle porte

sur l’augmentation des bases d’imposition à la CFE

résultant de la création ou l’extension d’un établissement

dans la limite d’un montant de base nette imposable fixé,

par établissement, à 28 635 € pour 2017.

Zones franches urbaines – territoires entrepreneurs

(ZFU-TE)

Les opérations concernées sont :

– dans les ZFU-TE de seconde génération, les créations et

extensions d’établissement réalisées entre le 1

er

janvier

2004 et le 2 avril 2006 ;

dans les ZFU-TE de troisième génération, les

établissements existant au 1

er

janvier 2006 ainsi que les

créations et extensions d’établissements réalisées entre le

1

er

janvier 2006 et le 31 décembre 2014.

Dispositions communes

Ces exonérations sont accordées sauf délibérations

contraires des communes ou de leur EPCI doté d’une

fiscalité propre.

Durée de l’exonération

Les exonérations ZFU-TE sont accordées pour 5 ans.

Remarque : Les exonérations acquises au titre d'opérations

réalisées jusqu'au 31 décembre 2014 dans les ZFU–TE

s'appliquent jusqu'à leur terme.

Portée de l’exonération

Les exonérations ZFU-TE ne s’appliquent ni à la taxe pour

frais de chambres de commerce et d’industrie, ni à celle

pour frais de chambres de métiers et de l’artisanat.

Options

Les exonérations ZFU-TE ne peuvent pas se cumuler entre

elles.

Lorsqu’un établissement remplit les conditions requises

pour bénéficier de l’une des exonérations prévues aux

articles

1464 A, 1464 B, 1464 D, 1464 I,

1464 M,

1465, 1465 A, 1465 B,

ou

1466 D

et de celles prévues aux I, I

quinquies

A, I

quinquies

B ou I

sexies

de l’article

1466 A

du CGI,

le contribuable doit opter pour l’un ou l’autre de

ces régimes.

L’option qui est irrévocable

et

doit être exercée dans le

délai prévu pour le dépôt de la déclaration afférente à la

première année au titre de laquelle l’exonération prend

effet. Une entreprise à établissements multiples peut

formuler un choix différent par établissement.

Obligations déclaratives

Le contribuable doit formuler sa demande :

soit sur la déclaration n°

1447 C souscrite avant le

31 décembre de l’année de création ou de reprise de

l’établissement ;

soit sur la déclaration n° 1447 M-SD.

Déclaration des bases imposables

Pour continuer à bénéficier de l’exonération ou de

l’abattement, les entreprises doivent chaque année

déclarer, en cas de modification, leurs bases imposables

avant application de l’exonération et de l’abattement sur la

déclaration n° 1447 M-SD. Cette déclaration est nécessaire

pour établir les taxes consulaires et pour calculer les

compensations revenant aux collectivités. Les redevables

doivent également déclarer le nombre de salariés de

l’établissement (ligne 2 du cadre B1 de la déclaration

n° 1447 M-SD).

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