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LA COTISATION FONCIÈRE DES ENTREPRISES

Exonérations facultatives temporaires accordées dans le cadre de la politique de la ville

Activités commerciales situées dans les quartiers

prioritaires de la politique de la ville (QPV)

(

art. 1466 A-I

septies du CGI ; BOI-IF-CFE-10-30-50-60)

Le

I septies de l'article 1466 A du CGI

prévoit, sauf

délibération contraire des collectivités locales, une

exonération temporaire de CFE pour les activités

commerciales existantes ou créées dans les quartiers

prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Cette exonération est réservée aux entreprises qui exercent

une activité commerciale respectant certaines conditions en

termes de seuils de salariés et de chiffre d'affaires

(2° et 3°

de l'article 1466 A I septies)

;

Peuvent être exonérés de CFE, dans la limite du montant

de base nette imposable fixé, pour 2017, à 77 243 € :

les établissements qui font l'objet d'une création ou

d'une extension entre le 1

er

janvier 2015 ou 2017 et le

31 décembre 2020 dans les QPV ;

les établissements existant au 1

er

janvier 2015 ou 2017

situés dans ces mêmes quartiers.

50 de la loi n°2016-1

918 du 29 décembre 2016 de

finances rectificative pour 2016

a relevé les seuils d'effectifs

de 11 à 50 et de chiffre d'affaires ou de total bilan de 2 à 10

millions d'euros.

L’exonération est donc désormais ouverte :

-

aux établissements existant au 1

er

janvier 2015 et

appartenant à une entreprise qui emploie moins de

11 salariés à cette date et qui réalise un chiffre d'affaires

annuel hors taxes inférieur à 2 millions d'euros au cours

de la période de référence ou a un total de bilan inférieur

à 2 millions d'euros ;

-

aux établissements ayant fait l'objet d'une création ou d'une

extension en 2015 ou 2016 et appartenant à une entreprise

qui emploie moins de 11 salariés à la date de création et qui

réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes inférieur à

2 millions d'euros au cours de la période de référence ou a un

total de bilan inférieur à 2 millions d'euros ;

-

aux établissements existant au 1

er

janvier 2017 et

appartenant à une entreprise qui n'est pas visée aux

deux premiers tirets et qui emploie moins de 50 salariés au

1

er

janvier 2017 et qui réalise un chiffre d'affaires annuel

hors taxes inférieur à 10 millions d'euros au cours de la

période de référence ou a un total de bilan inférieur à

10 millions d'euros ;

-

aux établissements ayant fait l'objet d'une création ou

d'une extension à compter de 2017 et appartenant à une

entreprise qui emploie moins de 50 salariés à la date de

création et qui réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes

inférieur à 10 millions d'euros au cours de la période de

référence ou a un total de bilan inférieur à 10 millions

d'euros.

Les redevables souhaitant bénéficier de cette mesure

d'élargissement

pourront

solliciter l’application de

l'exonération de CFE pour 2017 et 2018 en en faisant la

demande au plus tard le

31 décembre 2017

. À défaut de

demande dans ce délai, les exonérations seront

définitivement perdues pour les années concernées. Le

bénéfice des exonérations pourra néanmoins être accordé

sur demande à compter de 2019, pour leur durée restant à

courir.

Les QPV sont définis à

5 de la loi n° 2014-173 du

21 février 2014 de program

mation pour la ville et la

cohésion urbaine.

I

ls sont situés en territoire urbain et sont caractérisés par :

un nombre minimal d'habitants ;

un écart de développement économique et social

apprécié par un critère de revenu des habitants.

Les

décrets n° 2014-1750 2014-1751 du 30 décembre

2014,

modifiés par le

décret n°2015-1138 du 14

septembre 2015,

établissent la liste des QPV en

métropole et dans les DOM en vigueur à compter du

1

er

janvier 2015. Cette liste est actualisée dans l'année du

renouvellement général des conseils municipaux, voire

tous les trois ans dans les départements et collectivités

d'outre-mer si la rapidité des évolutions observées le

justifie.

Pour l'application exclusive de la présente exonération,

dans les cas où la limite d’un quartier correspond à une

voie publique, les établissements situés sur chacune des

bordures de cette voie sont réputés implantés dans le

QPV. Ainsi, quand un quartier prioritaire est délimité par

une voie publique, les côtés pairs et impairs de cette voie

sont considérés comme inclus dans le périmètre de ce

quartier.

L'exonération s'applique pendant une durée de 5 ans.

Elle est de droit, sauf délibération contraire de la

commune ou de l'établissement public de coopération

intercommunale (EPCI) doté d'une fiscalité propre prise

dans les conditions prévues par

1639 A bis du

CGI

, c'est-à-dire avant le 1

er

octobre d'une année pour

être applicable à compter de l'année suivante.

A l'issue de la période d’exonération et au titre des trois

années suivant l'expiration de celle-ci, la base nette

imposable fait l'objet d'un abattement dégressif dont le

montant est égal, la première année, à 60 % de la base

exonérée de la dernière année d'application de l'exoné-

ration, à 40 % la deuxième année et à 20 % la troisième

année.

Cet abattement ne peut réduire la base d'imposition de

l'année considérée de plus de 60 % de son montant la

première année, 40 % la deuxième année et 20 % la

troisième, à l'instar de l'abattement dégressif applicable en

ZFU-TE pour les entreprises de plus de 5 salariés.

Pour les établissements qui font l'objet d'une création à

compter du 1

er

janvier 2016, le bénéfice de l'exonération est

subordonné à l'existence, au 1

er

janvier de l'année

d'implantation, du contrat de ville prévu

6 de la loi

n° 2014-173 du 21 février 2014 précitée.

En cas de changement d'exploitant au cours de la période

d'exonération, celle-ci est maintenue pour la période restant

à courir et dans les conditions prévues pour le

prédécesseur.

Lorsque l'entreprise est constituée sous la forme d'une

société, son capital et ses droits de vote ne doivent pas

être détenus à 25 % ou plus, directement ou indirectement,

par une ou conjointement par plusieurs entreprises dont

l'effectif excède 250 salariés et dont le chiffre d'affaires

annuel hors taxes excède 50 millions d'euros ou le total du

bilan annuel excède 43 millions d'euros.

Le bénéfice de cette exonération est subordonné au

respect du

règlement (UE) n° 1407/2013 de la Commission,

du 18 décembre 2013, relatif à l'application des articles 107 et 108 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne aux aides de minimis .

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