Table of Contents Table of Contents
Previous Page  201 / 234 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 201 / 234 Next Page
Page Background

LES TAXES ANNEXES OU ASSIMILÉES

> Pour les EPT dont le périmètre ne correspondait pas, au

31 décembre 2015, à celui d'un ou plusieurs EPCI à

fiscalité propre et qui n'ont pas adhéré à un syndicat pour

l'exercice de la collecte des déchets des ménages, le

régime de TEOM appliqué au titre de 2016 est maintenu

pour les impositions dues au titre de 2017 (loi

n° 2015-991

du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de

la République

, art. 59, XV, F bis, 3°).

La possibilité d’instituer une part incitative à la TEOM

Régime général :

Les communes, et les EPCI peuvent instituer une part

incitative de la TEOM, qui s’ajoute à la part fixe déjà

existante

( article 1522 bis du CGI )

.

La délibération instituant la part incitative doit être prise

dans les mêmes conditions que celle instituant la part fixe

(art. 1639 A bis II 1 du CGI)

.

Chaque année, pour chaque local imposé, le montant de la

part incitative est égal à la quantité de déchets par local

produits l’année précédente multipliée par un ou des tarifs

par unité de quantité de déchets. Le ou les tarifs de la part

incitative doivent être votés chaque année par la collectivité

dans les mêmes conditions que les taux des taxes directes

locales, et de telle sorte que le produit de la part incitative

représente entre 10 et 45 % du produit total de la TEOM.

Le ou les tarifs exprimés en volume, poids et nombre

d’enlèvements peuvent être différents selon la nature de

déchets ou le mode de collecte.

La première année d’application de la part incitative, le

produit total de la TEOM (part fixe et part incitative) ne peut

pas dépasser le produit de l’année précédente

( art. 1636 B undecies du CGI

).

Chaque année, les communes et les EPCI ayant institué la

part incitative font connaître aux services fiscaux

avant le

15 avril de l’année d’imposition le montant en valeur absolue

de cette part par local au cours de l’année précédente.

À défaut de cette transmission, les éléments d’imposition

ayant servi à l’établissement de la taxe l’année précédente

sont reconduits.

Le contentieux relatif à l’assiette de la part incitative est

instruit par la commune ou l’EPCI bénéficiaire. Le cas

échéant, celui-ci supporte la charge des dégrèvements

résultant d’une imposition erronée.

Régime dérogatoire :

Les communes et leurs EPCI peuvent instituer la part

incitative de la taxe dans une ou plusieurs parties de

leur territoire et pour une période maximale de cinq ans,

par une délibération prise avant le 15 octobre d'une année

pour mise en application l'année suivante. À l’issue de cette

période, la part incitative est étendue à l’ensemble du

territoire, sauf si la commune ou l’EPCI la supprime

par une délibération prise dans les mêmes conditions

( art. 1522 bis, I bis du CGI )

.

Cas particuliers :

Les communes et les EPCI peuvent, par délibération prise

avant le 15 octobre d'une année pour être applicable

l'année suivante, exonérer les constructions nouvelles et

les reconstructions de la part incitative correspondant à la

première année suivant la date d'achèvement.

Lorsque la quantité de déchets est globalement connue

pour un ensemble de locaux mais n’est pas connue

individuellement pour les locaux de cet ensemble, elle est

répartie entre eux en fonction de leur valeur locative

foncière retenue pour l’établissement de la TEOM.

En cas de rattachement d’une commune ou d’un EPCI

n’appliquant pas la part incitative à un EPCI ou à un

syndicat mixte qui en fait application, l’application de cette

part peut être différée de cinq ans sur le territoire de la

commune ou de l’EPCI rattaché. Pour l’année du

rattachement, les délibérations antérieures relatives à la

TEOM restent, le cas échéant, en vigueur

( art. 1639 A bis

IV

du CGI).

Le vote des taux de la TEOM

Les communes et leurs groupements votent un taux de la

part fixe de la TEOM et, le cas échéant, un ou des tarifs de

la part incitative de la TEOM.

Les communes et les EPCI (avec ou sans fiscalité propre)

ayant institué la taxe peuvent définir des zones de

perception sur lesquelles ils voteront des taux différents.

Les zones peuvent présenter un caractère infra-communal.

Deux types de zone de perception peuvent être définis par

les communes et leurs groupements :

* des zones sur lesquelles ils votent des taux différents en

vue de proportionner le montant de la taxe à l’importance

du service rendu appréciée en fonction des conditions de

réalisation du service et de son coût (fréquence du

ramassage, proximité du service de ramassage...) ;

* une zone pour prendre en compte la présence d’une

installation de transfert ou d’élimination des déchets prévue

par un plan de prévention et de gestion des déchets non

dangereux et sur le territoire de laquelle ils peuvent voter

un taux spécifique.

Le zonage doit être défini ou modifié par la collectivité

ayant institué la taxe, avant le 15 octobre d’une année,

pour être applicable à partir de l’année suivante. En cas de

création ex-nihilo d’EPCI et de fusion d’EPCI ou de

syndicats mixtes, la date limite de délibération est reportée

au 15 janvier de l’année qui suit celle de leur création ou de

leur fusion.

En cas de rattachement d’une commune ou d’un EPCI à un

groupement de communes, l’organe délibérant du

groupement de communes peut prendre jusqu’au

15 janvier de l’année qui suit celle du rattachement une

délibération pour maintenir ou modifier les zones définies

sur le territoire de la commune ou de l’EPCI rattaché.

Toutefois, ces délibérations ne peuvent pas délimiter des

zones infra-communales ou supra-communales différentes

de celles définies sur le territoire de la commune ou de

l’EPCI antérieurement au rattachement. À défaut de délibé-

ration, les zones définies antérieurement au rattachement

sur le territoire de la commune ou de l’EPCI rattaché sont

supprimées

(art. 1639 A bis II 1 du CGI)

.

Les EPCI (à fiscalité propre ou sans fiscalité propre)

percevant la taxe peuvent, à titre dérogatoire, voter des

taux différents sur leur périmètre, pour une période qui ne

peut excéder 10 ans, afin de limiter les hausses de

cotisation de TEOM liées à l’harmonisation du mode de

financement du service d’enlèvement et de traitement des

déchets ménagers au sein de leur périmètre. Ce

mécanisme d’unification progressive des taux (lissage) est

également applicable en cas de rattachement d’une ou

plusieurs communes à un EPCI, à un EPT ou à un syndicat

mixte ou en cas de rattachement d’un EPCI à un syndicat

mixte. Le dispositif de lissage des taux peut faire l’objet

d’une application combinée avec le dispositif de zonage en

fonction de l’importance du service rendu ou celui

applicable en cas de présence d’une installation de

201

LES TAXES ANNEXES

OU ASSIMILÉES