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RÉDUCTIONS ET CRÉDITS D'IMPÔT

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ACQUISITION DE BIENS CULTURELS

(CGI, art. 238 bis 0-AB; BOI-BIC-RICI-20-20

; PF 3294)

Vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt égale à

40%

du montant des dépenses consacrées par votre entreprise,

à l’acquisition de biens culturels.

Le bien acquis doit avoir fait l’objet d’un refus de certificat d’expor-

tation, en raison de son caractère de trésor national. Il s’agit de

biens appartenant aux collections publiques de biens classés en

application de la loi sur les monuments historiques ou de la loi sur

les archives ou de biens qui présentent un intérêt majeur pour le

patrimoine national au point de vue de l’histoire, de l’art ou de

l’archéologie.

En outre, le bien acquis ne doit pas avoir fait l’objet d’une offre

d’achat de l’État ou d’une collectivité publique.

Pour bénéficier de la réduction d’impôt, l’entreprise doit obtenir

un agrément administratif. La demande est déposée auprès du

ministre chargé de la Culture. Elle comporte notamment l’engage-

ment de l’entreprise :

– de consentir au classement du bien comme monument historique;

– de ne pas céder le bien avant l’expiration d’un délai de 10 ans

à compter de l’acquisition ;

– de le placer, pendant ce délai, en dépôt à titre gratuit auprès

d’un musée de France ou d’un service public d’archives ou d’une

bibliothèque relevant de l’État ou placée sous son contrôle tech-

nique. N’oubliez pas de joindre à votre déclaration de revenus la

décision d’agrément qui a été notifiée à votre entreprise par le

ministre chargé du Budget (après avis du ministre chargé de la

culture sur la valeur d’acquisition du bien et l’intérêt du classe-

ment).

2

Indiquez ligne 7UO, les sommes versées en 2017 par votre

entreprise soumise à l’impôt sur le revenu, quel que soit son

régime d’imposition, pour l’acquisition d’un bien ayant

le caractère de trésor national.

La réduction d’impôt est calculée au taux de 40% sur la base du

coût d’acquisition du bien. Ce coût est égal au prix d’achat validé

par le ministre chargé de la culture, diminué de la TVA récupérable

et majoré des frais accessoires (frais de transport). Les commis-

sions versées aux intermédiaires ne constituent pas des frais

accessoires et sont immédiatement déductibles du résultat de

l’entreprise.

La réduction d’impôt est imputée sur l’impôt sur le revenu issu du

barème progressif et des taux forfaitaires. L’excédent éventuel

n’est pas remboursable ni reportable sur les années suivantes.

En cas de non-respect des engagements pris initialement,

la réduction d’impôt fait l’objet d’une reprise au titre de l’année

de rupture de l’engagement.

COMPÉTITIVITÉ ET EMPLOI (CICE)

(CGI, art. 244 quater C

et

199 ter C; BOI-BIC-RICI-10-150;

PF 3267)

Si vous exploitez une entreprise dont les résultats sont imposables

selon un régime réel

1

, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt

au titre des rémunérations versées aux salariés de l'entreprise

n'excédant pas 2,5 fois le SMIC.

Le taux du crédit d'impôt est de 7% au titre des rémunérations

versées en 2017 en métropole (6 % pour les rémunérations

versées de 2014 à 2016).

Lorsque les salariés sont affectés à des exploitations situées dans

les DOM, le taux du CICE est de 9% pour les rémunérations versées

à compter du 1.1.2016 (7,5% pour les rémunérations versées en

2015).

La base de calcul du crédit d'impôt est constituée par les salaires

versés au cours de l'année civile n'excédant pas 2,5 fois le SMIC

calculé sur la base de la durée légale de travail augmentée le cas

échéant des heures supplémentaires ou complémentaires de

travail sans prise en compte des majorations auxquelles elles

donnent lieu.

Le crédit d’impôt s'impute sur l’impôt dû par le contribuable.

L'excédent de crédit d'impôt non imputé constitue au profit de l'en-

treprise une créance sur l'État d'égal montant. Cette créance est utili-

sée pour le paiement de l'impôt dû au titre des trois années suivant

celle au titre de laquelle elle est constatée puis, s'il y a lieu, la frac-

tion non utilisée est remboursée à l'expiration de cette période.

Un remboursement immédiat de l’excédent est prévu pour

certaines catégories d’entreprises (PME au sens du droit commu-

nautaire, entreprises nouvelles sous certaines conditions, jeunes

entreprises innovantes et entreprises en difficulté ayant fait l’objet

d’une procédure de conciliation, de sauvegarde, de redressement

judiciaire ou de liquidation judiciaire).

Le crédit d'impôt est déclaré sur le formulaire n

o

 2069-RCI-SD joint

à la déclaration de résultat de l'entreprise. Il peut être calculé sur

la fiche d'aide au calcul n

o

2079-CICE-FC-SD.

À NOTER

Le CICE est calculé sur la base des rémunérations versées au cours

de l’année civile, quelle que soit la date de clôture des exercices

et quelle que soit leur durée.

Les entreprises dont l'exercice ne coïncide pas avec l'année civile

imputent le CICE sur l'impôt dû au titre de l'exercice clos l'année

qui suit celle au cours de laquelle les rémunérations ont été

versées. Le crédit d'impôt est donc imputé sur l'impôt dû au titre

d'une année qui est différente de celle au cours de laquelle les

rémunérations ont été versées (BOI-BIC-RICI-10-150-30-10 n

o

10).

Exemple :

Le CICE calculé sur les salaires versés du 1.1.2017 au

31.12.2017 par une entreprise individuelle qui clôture son exercice

le 30 juin sera déclaré sur la déclaration de revenus de l'année

2018 (déposée en 2019) et imputé sur l'impôt dû au titre des

revenus de 2018 (en 2019). La déclaration de CICE sera souscrite

en 2019 et jointe à la déclaration de résultat de l'exercice clos le

30 juin 2018.

1. Ou exonérée en application des articles 44 sexies et suivants du CGI.