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LA VALEUR LOCATIVE CADASTRALE

RÉCLAMATION CONTRE L’ÉVALUATION DE

LA VALEUR LOCATIVE CADASTRALE

BOI-CTX-PREA-20

(procédure préalable)

, BOI-IF-TFNB-50-10

(foncier non bâti) et

BOI-IF-TFB-50-10

(foncier bâti)

DISPOSITIFS APPLICABLES POUR LES LOCAUX AUTRES QUE LES LOCAUX PROFESSIONNELS

Les redevables qui l’estiment erronée peuvent présenter

une réclamation

contre l’évaluation attribuée aux propriétés

bâties ou non bâties dont ils ont la disposition au 1

er

janvier

de l’année d’imposition.

Cette réclamation doit être déposée, d’une manière

générale,

au plus tard le 31 décembre

de l’année suivant

celle de la mise en recouvrement du rôle ou de la

réalisation de l’événement qui la motive (art. R* 196-2 du

Livre des procédures fiscales).

Le contribuable

peut contester

cette valeur locative :

– en mettant en cause la

catégorie

dans laquelle la

propriété a été classée, la nature de culture ou de propriété

ou le choix du local ou de l’immeuble type retenu pour

l’évaluation par comparaison ;

– en apportant la preuve d’une erreur commise à son

détriment, par exemple lors du calcul de la

surface

pondérée.

En revanche, il

ne peut contester

ni la procédure

d’évaluation suivie lors de la dernière révision, ni les tarifs

communaux d’évaluation (exprimés au mètre carré ou à

l’hectare) devenus définitifs.

Par ailleurs, les propriétaires de locaux de référence ne

sont autorisés à contester que le classement de leur local

ou les éléments ayant servi au calcul de la surface

pondérée (surface du local, élément de confort, coefficient

de situation…).

La valeur locative cadastrale peut être contestée non

seulement par le propriétaire ou par le titulaire de droits réels

immobiliers pour l’assiette de la taxe foncière, mais encore

par chacun des occupants imposés à la taxe d’habitation ou,

le cas échéant, à la cotisation foncière des entreprises

1

, dès

lors qu’elle sert aussi de base à ces taxes. En conséquence,

lorsque la valeur locative fait l’objet de contestations au titre

de la taxe foncière, de la taxe d’habitation ou de la cotisation

foncière des entreprises

1

, les décisions et jugements pris à

l’égard de l’une de ces taxes produisent leurs effets à l’égard

des autres.

Sous réserve des décisions de justice passées en force de

chose jugée, les impositions directes locales calculées à

partir de tarifs ou d’éléments d’évaluation arrêtés avant le

1

er

janvier 1999 sont réputées régulières si elles sont

contestées sur le fondement de l’absence de preuve de

l’affichage en mairie de ces tarifs ou éléments d’évaluation

(art. 18 de la loi de finances rectificative pour 1998).

– CAS PARTICULIERS –

Changement intervenu depuis la fixation de l’évaluation

Les contribuables peuvent obtenir par voie de réclamation une réduction de leur imposition consécutive à des

changements de toute nature affectant la valeur locative, malgré le défaut ou l’insuffisance de déclaration en ce qui

concerne les changements de consistance ou d’affectation.

Établissement évalué selon la méthode comptable

Les réclamations peuvent porter sur la méthode d’évaluation retenue ou sur des erreurs matérielles ayant affecté le calcul

de la valeur locative (coefficient de réévaluation, taux d’abattement, déduction complémentaire, taux d’intérêt…).

Réclamation en cas de vacance de maison normalement destinée à la location ou d’inexploitation d’immeuble à

usage commercial ou industriel utilisé par le contribuable lui-même

(art

. 1389 d

u CGI) [cf. p 70].

Réclamation pour perte de récoltes sur pied (art.

1398

du CGI) ou disparition d’un immeuble non bâti par suite

d’un événement extraordinaire

(art.

1397

du CGI) [cf. p 83].

DISPOSITIFS APPLICABLES POUR LES LOCAUX PROFESSIONNELS À COMPTER DE 2017

Voies de recours contre les paramètres départementaux

d'évaluation

– la délimitation des secteurs d'évaluation dans le

département ;

– la fixation des tarifs de chaque catégorie de local ;

– la définition des parcelles auxquelles s'applique le

coefficient de localisation.

Réclamations contre les évaluations individuelles

Une fois les paramètres départementaux d'évaluation

publiés et les voies de recours épuisées, les redevables

pourront contester l'évaluation individuelle de leur local.

Ces réclamations pourront porter sur des éléments de

l'évaluation propres à leur local et qui résultent, en principe,

de la prise en compte de la déclaration qu'ils ont déposée

(choix de la catégorie, répartition des surfaces) s'ils

estiment avoir fait une erreur dans leur déclaration ou que

ces éléments ne sont plus valables. Une nouvelle

déclaration n° 6660-Rev devra être déposée.

En revanche, les autres paramètres d'évaluation ne

peuvent pas être contestés à l'occasion d'un litige relatif à

la valeur locative d'une propriété bâtie : classement d'un

local professionnel dans un secteur, tarif de la catégorie à

laquelle il est rattaché.

(1) ou de taxe professionnelle concernant les années pouvant encore faire l’objet d’une réclamation.

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L'article 34 de la loi de finances rectificative pour 2010 a

prévu des voies de recours contre les décisions relatives

aux paramètres d'évaluation départementaux par toute

personne justifiant d'un intérêt à agir. Ainsi, des recours

pour excès de pouvoir ont pu être déposés dans les deux

mois suivant la publication au recueil des actes

administratifs des décisions prises par les CDVLLP et les

CDIDL en ce qui concerne :